Newsletter n°7
3 ans de trituration de cerveau, de démarches administratives, de changements, d’adaptations et enfin, ça y est, l’idée, la volonté initiale de planter des arbres a pu se réaliser !! Il était temps.
Retour sur un week end de dingue… (en texte et en images)
RDV à 10h pour les volontaires mais 8h30 avec Rodolphe, référent agroforesterie d’Initiatives Paysannes qui m’a conseillé et apporté les plants pour les haies bocagères - qu’il a été cherché à la pépinière de La Cluse. Tout est dans son Berlingo, abrité depuis la veille. Il a surtout apporté toute son aide ce samedi 3 décembre, par 1 degré et une bise glaçante. Alors il s’active et j’essaie de suivre ! Une visite impromptue et amicale de l’ancien maire me ralentit dans la mise en place des protections autour des premiers arbres. Elle augure cette journée conviviale, de rencontres... et de belles rencontres !
25 adultes et 7 enfants prévus sur le week end. Les premières annulations avaient commencé durant la semaine et continuent cette journée, les aléas prévisibles. Je jongle avec les gants et le téléphone tandis que les joyeux planteurs arrivent, surtout novices, habitants du village ou alentours, inconnus jusqu’à lors (mes affiches ont eu du succès), des amis suivront, mes parents et mon grand cousin.
Pas trop le temps de discuter mais les regards et les sourires en disent assez.
Tout le monde part planter les arbustes entre les arbres déjà en place. Ça avance, il faut repérer les points de plantation avec la mise en place des piquets. Je m’y atèle avec Flore après que nos déménageurs bretons - enfin lillois! Ils sont arrivés entre temps avec Thomas B. ça covoiture, c’est chouette ! - après donc qu’ils aient porté les bottes de piquets au bout du champ (eh oui, c’est grand 2,5 hectares). La remorque que j’ai amené (chargée la veille depuis la pépinière Crété) se vide petit à petit : les arbustes, les arbres, les protections, les piquets... ça s’active de toutes parts, on fait peu de pause - un peu quand même, c’est convivial et le café ou le Beaujolais de Yann réchauffe, sans parler de l’élixir secret de Pat. On apprécie la tartinade de carottes aux graines de chanvre (ces petites choses blanches et vertes, Bénédicte) cultivées dans un village voisin. On découvre, on se découvre en partageant. Je réponds aux questions sur les fossés (pensée pour Simon Ricard de Permalab), les étonnements sur les cercles de plantation très denses (pensée pour Philippe Bouchez qui m’a fait connaître la méthode Qualification-Dimensionnement en sylviculture). ça papote, ça rigole et surtout ça travaille dur dans le froid. C’est impressionnant et ça fait chaud au cœur, toutes ces bonnes volontés à l’œuvre !
Finalement se seront 19 adultes et 2 enfants (Samuel et Alexis, qui ont bossé comme des chefs eux aussi!) qui se seront succéder de 8h30 à 16h le samedi.
Dimanche, on remet ça à 10h avec Flore et Benoît C, les belles âmes de la Terre. Il fait toujours aussi froid. Ma sœur, son chéri, sa fille et son chéri arrivent en 4x4, l’idée étant de l’utiliser pour bouger les ballots de paille. On adapte le programme à l’avancement, à l’énergie et aux agendas de chacun. Après avoir planté les 100 arbres restants dans la mini-forêt de manière délibérément anarchique, on finit de mettre les protections. Entre temps Alexis et ses parents, à qui il voulait montrer ce qu’il avait fait la veille avec son papy, passent et c’est l’occasion d’une nouvelle rencontre. Puis les ballots sont rapprochés des haies et de la mini-forêt non sans mal et dommages. La tartiflette attend une partie de l’équipe dominicale alors c’est à trois que nous finissons de mettre les repousses-chevreuil sur une partie des arbres (ce sont des cheveux récupérés chez le coiffeur du village, astuce qui a fait ses preuves selon un réseau de connaisseurs). À 15h, je déclare forfait. Deux haies sont paillées, le reste sera fait le dimanche suivant.
Partie pour le faire en « famille », c’est finalement encore les volontaires au grand cœur qui viennent, les maladies hivernales rendant compliquée cette organisation. Nous nous retrouvons avec mes parents, Margaux, Thomas B, Bénédicte, Serge, Cécile et Alexis à 9h30 sous -2°C. Le ciel gris annonce la neige mais elle ne viendra pas. On s’active à pousser les ballots de paille, les dérouler, les étaler autour des arbres. On use de plusieurs techniques (main, brouette, fourche) et finalement la bâche s’avère la plus efficace pour transporter ces brins jaunes et odorants. Le ballet est efficace et la grande double haie est bientôt paillée puis ce sera la tour de la mini-forêt. Enfin on manœuvre, on bâche les gros ballots restants pour le printemps prochain, avant une pause bien méritée ! Je finis l’après-midi à étaler la paille restante, bâcher les ballots disséminés et insérer les repousses-chevreuils dans la paille des arbustes.
Soulagée et contente, l’essentiel est fait ! Les autres menus travaux seront faits au cours de l’hiver.
Quelle aventure ! Environ 650 plants (arbres et arbustes labellisés Végétal Local autant que possible) sur 450m linéaire de haies et 3000m² de mini-forêt auront été plantés et protégés en deux week end, dans de bonnes conditions météo, alors j’espère qu’ils se plairont là et qu’ils nous le montreront.
C’est la finalité de quelque chose et le début de quelque chose. Un moment charnière ? C’est étrange, c’est fort.Je pense à Rodolphe, la comète de la plantation ; à Serge, Cécile et Alexis, une même énergie au deux bouts de l’arbre généalogique ; à Gillou et mes parents toujours vaillants qui sont revenus plantés dans le champ familial ; à Thomas B l’amoureux des arbres, à la famille Chaput les rois de la convivialité (même handicapé) ; à Bénédicte, Mary Poppins, la sémillante bibliothécaire qui pose des congés pour venir; aux convictions et bonnes idées d’Estelle ; à Aline, l’élue municipale pimpante ; à la bonne humeur communicante de Philippe et Patricia ; aux engagements partagés de Claudine et Benoit L ; à ma petite sœur le lutin et Olivier toujours partant pour aider ; à Margaux, son esprit pratique et son chéri Arnaud pour leur entrain et leur force ; à la joie de vivre et l’efficacité de Flore ; à la poésie chlorophyllienne et l’humour de Benoit C ; merci à tous !
J’ai des idées en pagaille, je suis tellement reconnaissante. Ça a soufflé sur les braises (cendres?) de mon enthousiasme.
Cependant, une pause s’impose !
Maintenant, comme les arbrisseaux, je me mets au repos pour mieux repartir au printemps. Vers quoi ? C’est flou. Comment ? Je ne suis pas sûre. Pourquoi ? Pour vivre des moments comme ça.
Merci la vie.
À l’année prochaine pour du bon, du bien, du beau !
Sur d'autres sujets :
* Avez-vous entendu parler de la 6ème extinction massive d’espèces ? Avec un week end comme celui-ci, on prend davantage conscience que l’on fait partie de la Nature peut être : une espèce comme les oiseaux que l’on entend et les arbres qui nous survivent. La biodiversité est un sujet incontournable comme l’énergie et le climat ont pu l’être. À ce titre, j’ai ajouté le simulateur de bilan carbone du service public sur ma page d’accueil.
Pour connaître son impact actuel en terme de gaz à effet de serre, c’est ici. Allez-y, vous serez surement surpris !
* Dans un autre registre, je voulais aller en Albanie mais c’est râpé pour cet hiver. Néanmoins, l’Albanie peut venir à nous. Voici une fable écrite à quatre mains...
Newsletter n°6
Salut à tous,
Patience récompensée, cap conservé, ambition adaptée.
La phase administrative touche à sa fin ! Le mois d’août m’a réservé de bonnes surprises avec notamment l’accord sur le permis de construire le bâtiment agricole (un petit hangar). Voici mon panneau, mis en place pour respecter le délai de recours des tiers. Mi-octobre, le permis sera définitif et l’aménagement avec construction peut commencer.
Voilà la théorie ! Dans la pratique, la première étape est de faire un accès carrossable à cette parcelle et terrasser certains endroits (préparation pour la cuve de récupération d’eaux de pluie, fossés à creuser et un tuyau à enterrer). Pour le petit hangar, rien ne presse. Les framboisiers, ce sera pour l’automne prochain. Par contre pour cette Sainte Catherine, je prévois les haies bocagères et la mini-forêt, car tout bois prend racine !
C’est mon seul objectif, planter ces arbres, après le déluge peut arriver, tout le reste sera du bonus dans ma tête.
Pour faire le lien avec la newsletter précédente, qui a pu être prise pour un découragement, il ne s’agit pas de baisser les bras et d’abandonner (même si cela m’a et me traverse l’esprit forcément). Le sens de « l’oscillation » et les doutes à agir au profit d’un « ne rien faire » signifiait que dans nos courses aux solutions, parfois ne rien faire ou renoncer est encore la meilleure (je ne parle pas de paralysie par la peur mais un non-agir réfléchi). Faire pour faire me semble absurde, faire pour solutionner me semble illusoire, faire pour essayer me semble une voix du milieu à tenter en s’adaptant à un contexte imprévisible et incertain (le cumul d’études ne nous éclaire pas davantage que l’intuition d’une catastrophe sourde et profonde). Alors forcément, ce contexte façonne le mouvement engagé et j’oscille. Néanmoins, comme un petit optimiste dans les vagues, j’oscille et maintiens le cap. La destination est belle, le voyage intéressant.
Étape par étape et la prochaine sur laquelle j’aurai besoin d’aide est la plantation des haies et mini-forêt, prévue le samedi 3 ou dimanche 4 décembre 2022. Alors avis aux volontaires qui veulent mettre les mains dans la terre ! Faites moi savoir si cela vous intéresse svp. Cela n’engage à rien, pas de pression. Il s’agit de limiter aux intéressés l’envoi d’un prochain mail d’infos pratiques (où, quand, comment se fera cette plantation). Suite à cette réception vous pourrez me dire si vous souhaitez venir afin que j’organise au mieux ce petit événement symbolique et convivial.
Voici quelques photos du printemps-été au champ, avec le blé qui a donné du 45 quintaux/ha environ sans traitement, conversion oblige; une moisson qui a donnée 12 ballots bien « rangés » grâce à un travail d’équipe des plus efficaces (merci aux ptits bras de ma sœur Amélie et au 4x4 de mon beau-frère Olivier ainsi qu’aux spécialistes du système D que sont mes parents pour le bâchage); un semis de trèfle printanier qui a pris malgré le manque d’eau et augure la pâture à venir et tout le reste !
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Côté perso, l’année 2022 est tumultueuse et j’espère une fin d’année qui se tasse (relativement…et je ne vais pas faire ici la longue liste) afin d’être davantage disponible. J’en ai de bonnes perspectives même si tout cela prend plus de temps que prévu (je crois que c’est général et je m’estime chanceuse). Merci pour les visites chez Esmeralda (mention spéciale pour Lucile et sa faculté d’adaptation à l’inconfort qui me surprend toujours, tranchant avec son côté classe) et le soutien (les proches se reconnaîtront! Et je vous embrasse). Je me rends bien compte des regards de pitié ou d’amusement sur ma petite caravane spartiate mais c’est la belle vie pour moi.
Dans tous les cas, vous y êtes bienvenus pour un thé en terrasse sous un auvent protecteur. Qui a dit spartiate ?! Une rencontre à Amiens est aussi possible pour ceux qui souhaitent visiter cette jolie ville ou qui y passent.
Je suis toujours prof deux jours par semaine, au campus Unilasalle (en général les mardis et mercredis) et surtout dans un bureau donc assez disponible. En effet, stop aux idées reçues, surtout en cette période de rentrée : je suis peu impactée par les vacances (le département où je bosse formant en apprentissage) et rarement face aux élèves, le boulot consistant en beaucoup d’autres choses (préparation des cours, choix et organisation de ceux-ci, visites des apprentis, oraux, etc, etc).
Et à la fin du mois, je serai aussi étudiante car c’est génial d’apprendre, en l’occurrence la botanique de terrain… de belles perspectives !
C’est parfois compliqué d’être simple mais je m’accroche encore à l’idée.
Des bisous chaleureux picards d’ici à se voir ou s’écrire.
PS sur d'autres sujets:
* Ceux pour qui la rentrée rime avec bonnes résolutions, pourquoi ne pas tenter des Ateliers 2 tonnes ou autres Fresque du Climat afin de passer à l’action !?
* Pour ceux qui sont tentés par une nouvelle vie rurale, veulent savoir ce qu'il s'en dit, voici un guide gratuit pour vous: https://www.colibris-laboutique.org/accueil/820-fiche-nfizr.html
* Envie d’évasion ? Vous pouvez vous rendre sur mes récits de voyages où j’ai écrit de nouvelles choses
* Pour les lecteurs, je vous partage mon exemplaire (en .epub mais facilement convertible en .pdf) de ce livre court, co-écrit par Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, une tête à deux cerveaux pour casser nos barrières, pour réinventer les Lumières?
Newsletter n°4
Bonjour printanier,
Je suis en avance, j'en conviens, mais c'est un constat: un printemps précoce, un hiver tempétueux, dérèglement qui s'accélère comme tout. Et pour continuer dans ces réflexions sur le temps qu'il fait et le temps qui passe, je vous ai concocté un nouveau texte ici.
Je suis en retard aussi, un retard relatif sur mon projet qui est l'objet principal de cette newsletter. "Relatif" car tout dépend des ambitions et objectifs qu'on se donne et je les ai revu à la baisse. Je m'adapte et mon but est de pouvoir planter un jour prochain, étape par étape, faire un puits de carbone à mon échelle, selon mes moyens. Voir les fruits sera la cerise sur la gâteau. Et il y en aura, j'espère, de belles Bigarreaux!
Encore une dernière étape administrative avant d'être sûre de la faisabilité: le dépôt d'un permis de construire un petit hangar-serre de 200 m² afin de récupérer l'eau de pluie pour irriguer la framboiseraie principalement (car sans eau aujourd'hui et encore plus demain, pas de chance de vie pour ces plantes).
La patience est de mise et tout arrive avec engagement et confiance. Ainsi j'ai pu créer la structure juridique ce 1er février (une entreprise individuelle) afin d'obtenir le sésame: le numéro SIRET agricole! Eh oui, il y avait quand même une grosse bonne nouvelle ici; ce n'est pas uniquement pour le plaisir de vous écrire.
Certification bio lancée avec Ecocert, les terres sont donc aujourd'hui en conversion (cette période dure 3 ans).
J'espère commencer à aménager et planter cet été/automne après que le blé qui pousse doucement soit moissonné pour en conserver la paille.
Cependant, entre la construction de la maison à Villers, une vie mi-nomade entre la caravane à Villers et les parents à Doullens, le travail à Amiens et le reste un peu partout, mon leitmotiv et "on verra". Un œil sur le présent, un fil rouge qui emmène l'autre œil vers l'avenir: mon strabisme divergent est aussi dans la tête, joyeux bazar au jour le jour.
Et je saisis l'opportunité de rejoindre un chéri au Sénégal ce mois de mars si l'évasion est permise... Suspens...
Vous accédez actuellement à mon site internet mis à jour en ce début d'année. Il permet de présenter ce que j'ai dans la tête pour que ce soit plus clair (l'arboriculture, le guide-nature) et puis de concentrer proprement tous mes écrits (anciennes et nouvelles newsletters, les réflexions, les écrits de voyage).
Mon site sert aussi à retrouver les plateformes que j'utilise (chaîne YouTube, Tripadvisor, Google guide), me localiser et me contacter facilement (page "contact").
Bonne navigation pour les curieux!
PS sur le thème "énergie et climat":
* Je vous mets le lien vers le site de l'ADEME présentant 4 scénarios de futurs possibles, 4 sociétés possibles pour 2050: https://transitions2050.ademe.fr
Il y a aussi le scénario négaWatt 2022 et le rapport RTE (ex-EDF) qui sont des lectures prospectives montrant les choix possibles qui nous engagent pour les décennies à venir.
* Vous avez peut être vu ça, mais au cas où: https://www.greenpeace.fr/stop-pub-fossiles/#en-savoir-plus. Il semble que le droit/les lois soit un levier pour des actions réelles (cf. "l'affaire du siècle"), même si c'est long alors...
Newsletter n°5
Bonjour les amis!
« Alors ça avance? » C’est ce que l’on me demande souvent à quoi je réponds : « ça prend du temps, plus de temps, comme tout le reste actuellement ». Tout doucement comme le blé qui pousse malgré la période de sécheresse et qui sera remplacé par une pâture, cette dernière étant le terreau des plantations prévues à l’automne. Mais, mais, suspense du permis de construire le bâtiment agricole. Ça traîne pour pleins de raisons. La perspective : tacite accord en septembre ou avant si une réponse m’est apportée.
En attendant, le champ est en conversion bio depuis février, je (re)contacte toutes les entreprises pour être prête à passer les commandes dès que possible. J’oscille entre quelques travaux dans le champ (semailles de trèfle à la volée, échardonnage à la faucille… j’arpente cette terre) et de l’administratif.
Et je m’enracine à Villers-Bocage avant les futurs arbrisseaux. J’ai une chouette maisonnée avant l’autre maisonnée dont les travaux devraient commencer en septembre aussi. Je guette depuis ma terrasse...
![]() |
![]() |
La multiactivité, la situation, m’ont submergée. J’ai bu la tasse devant l’imprévu. J’essaie de me libérer du temps et des soucis dans le but d’arriver à une fin d’été sereine j’espère. Mais c’est la vie, un bazar de montagnes russes, des problèmes en chaîne dont le cerveau formaté d’une ingénieure trouve des solutions.
Et puis j’ai de nombreuses sources d’inspirations, d’apprentissage et d’études qui apportent solutions et évasion. Voici le lien vers mes chaines YouTube (de Colette Pea ou de l'agrotourisme picard) où j’ai compilé des vidéos intéressantes en playlist.
Voici aussi mes dernières réflexions qui nous emmènent « dans le même bâteau ». Ce n’est pas pour rien que je vous l’envoie maintenant, avant une échéance importante. Une voix rassemblée à gauche m’enthousiasme et me fait espérer. Chacun ses opinions, le tout est d’en avoir une ou de ne pas se plaindre de sa condition.
J’ai maintenant extrait ce qui me tenait à cœur et j’ai fini ce cycle d’écrits qui m’amènent à moins penser et agir plus avec un esprit d’amélioration et de tolérance, incluant donc ne pas importuner davantage les lecteurs éventuels qui auraient la gentillesse et la curiosité de lire mes élucubrations.
Cependant, j’oscille entre l’action et le laisser-faire, pas facile de garder la foi (oui, je ne parle plus de motivation maintenant, tant elle est mise à l’épreuve). Je suis toujours en recherche de cet équilibre harmonieux, vaste quête qui m’emmène vers la contemplation (du moins en objectif). Ne rien faire, c’est faire quelque chose (et c’est une petite lutte en France d’ailleurs). Et c’est peut être le mieux à faire maintenant. Qui sait ?
Enfin, j’espère vous annoncer la date des premières plantations (à faire en novembre), ce qui sera l’occasion d’un petit rassemblement de joyeux planteurs !
Je vous abandonne à la quiétude que je vous souhaite ainsi qu’un été sous le signe de la convivialité.
PS d'actualité:
* "L'homme a mangé la Terre", un "beau" documentaire rétrospectif d'Arte sur l'agriculture, le climat, l'énergie, disponible jusqu'au 28 juillet sur leur plateforme.
* Et des solutions sont là, 100% renouvelables: scénario 2022 negaWatt (qui prend en compte le scénario Afterres 2050 sur le volet agricole et complété d'un negaMat pour les ressources matérielles), un travail sérieux qui donne envie! Et aussi, le Plan de Transformation de l'Economie Française, proposé par le Shift Project pour les pro-technologie nucléaire...
PS à toutes fins utiles:
On passe par mon cousin pour la construction de la maison à Villers-Bocage (c'est de la construction clos-couvert, fini, sur-mesure...). Voici ses coordonnées si vous avez des projets vous-mêmes ou vos proches (Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France). N'hésitez pas à venir de ma part!
Newsletter n°3
Le 31/10/2021:
Bonjour à tous,
Des avancées sur le projet agricole, une stabilisation dans ma vie éparpillée et plein de joie et d'énergie! Alors autant le partager avec vous.
Je suis (enfin!) propriétaire du champ de 2.5 hectares à Villers-Bocage (80260). J'ai relancé l'autorisation d'exploiter auprès de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) et attends leur accord pour ensuite avoir un numéro SIRET et devenir agricultrice... en activité secondaire. Mais qu'est-ce qu'elle nous raconte maintenant!? En effet, je vous parlais d'autres activités dans le dernier message. Mais tout cela prend du temps à mettre en place. Alors en attendant de planter à l'automne 2022 (pour une cueillette en 2024/2025), je peux vous en dire davantage...
Après avoir calculé, réfléchi, je me suis bien rendue compte de la complexité du projet agricole dans le contexte actuel. Trop de variables, impossible à prédire et à quoi bon?! Agir et on verra était ma conclusion. L'autre conclusion de mon hémisphère rationnel était de trouver un boulot à temps partiel me permettant d'avoir une rentrée d'argent fixe et m'extraire des considérations commerciales néolibérales qui enlèvent toute beauté à ce geste inutile. C'est chose faite. Ma bonne étoile a encore frappé me proposant de participer à la transition socio-environnementale (ça fait moins peur que "révolutions", non) par l'enseignement: démarrage chez Unilasalle, école d'ingénieurs à Amiens (anciennement ESIEE, chez qui j'avais donné des cours les dernières années dans le domaine "Génie Energétique du Bâtiment" et ayant fusionné avec Unilasalle l'année dernière, groupe historiquement orienté... en agriculture). J'y serai deux jours par semaine.
J'ai travaillé également à développer une activité de guide-nature local qui fait le lien entre tout ça (ou qui nourrit le reste, tout étant lié au final). Mais, avec un projet de construction, des engagements bénévoles, etc, je m'éloigne de la vie simple, équilibrée et champêtre que je tente de mener. Alors je mets cela de côté pour un temps ou pour toujours. On verra! Adaptation (ça aussi c'est dans l'air!).
En tous cas, toujours un oeil vers le tourisme (slow, éco et local) que ce soit en acteur ou participante. Oui, oui, il y a de belles choses en Nord-Picardie!
Et on s'en rend compte quand on va voir ailleurs, car je n'ai pas coupé mes ailes de pigeon-voyageur... Transition toute trouvée pour vous y emmener, ailleurs, avec cet écrit sur les belles Pyrénées. Peut être vous rappellerez-vous votre escapade estivale, se remémorer ces bons moments ensoleillés en cette saison de grisaille climatique et politique. Si loin déjà avec ce rythme frénétique, ces gens qui s'agitent, alors je vous propose un moment d'évasion avec Raymond, mon fourgon aménagé.
Encore une bonne transition (décidément, c'est d'actualité!): Esmeralda, ma caravane, ma maison mobile, est opérationnelle et mes affaires y ont pris place. Plus qu'à savoir quel terrain l'accueillera en premier. En tous cas je serai posée entre Doullens et Amiens d'ici à Noël. Avis aux visiteurs: passez quand vous voulez!
Ne vous laissez pas gagner par la morosité et la peur. Haut les coeurs et tête haute!
Plein de bisous
Página 1 de 2